lundi 29 janvier 2007

Grande réno-spective 2006, numéro 1

Bon, voilà…à la veille du mois de février, il est plus que temps d’en finir avec cette réno-spective 2006. Sans plus de préambules, le numéro 1. En fait c’est une continuité du numéro 2, l’un ne va pas sans l’autre, un peu comme Criquette et Brett ou une toast au beurre de pinotte et des bananes écrasées : le sous-sol et...la chambre!

Si avoir passé de petits moments dans le sous-sol pour quelques travaux de rénovations ou pour chercher nos trucs a été très pénible, vivre dans sa seule pièce finie a été LA vraie expérience de ces rénovations. Grâce à ce vécu de 8 mois, je suis maintenant à même de publier une petite recette afin de favoriser l'apparition de pathologies psychiatriques.

- Enfermer jour et nuit une jeune fille dans une seule pièce viable de 10 pieds par 14, bordélique parce que tout le nécessaire à sa survie s’y retrouve.

- Reproduire les conditions d’une dépression saisonnière c’est-à-dire qu’en l’absence de rideaux, installer des planches de plywood à la source même de l’éclairage, à l’extérieur, afin que tous les rayons lumineux soient bloqués et qu’on croit qu’il fait nuit 24h sur 24.

- Éclairer la pièce avec des néons offrant un constant et angoissant bruit de fond.

- Ajouter poussière, laine et bouts de gyproc dans le lit ce qui exacerbe l’eczéma du sujet et la contraint à se gratter toute la nuit.

- Cette même poussière se retrouvant sur le sol aussi, rendre tous vêtements échappés par terre impossible à porter (et bien sûr ne pas permettre l’accès à une laveuse-sécheuse chez-soi).

- Mettre comme seule décoration un déprimant panneau électrique.

- Pour faire croire qu’elle n'est pas vraiment en contact direct avec le sous-sol non-fini, draper de démoralisantes bâches bleues et vertes (l'effet est parfait!).


- S’assurer que malgré un système de chauffage d’appoint, la température ne grimpe jamais au dessus des 13 degrés celcius.

- …et en plus de la faire dormir, manger, regarder la télé et vivre dans cette seule pièce, forcer la jeune fille à rédiger sa thèse de doctorat jours après jours dans ces conditions!


Je n'aurais pas toffé un jour de plus. C’est maintenant fini, mais j’ai toujours de légers symptômes de choc post-traumatique quand je dois retourner dans la chambre.

lundi 22 janvier 2007

En attendant le numéro 1...

Conversation d'un vendredi soir.

Mon frère à moi: Julie, pourrais-tu ploguer le Grand Recueil de la Bonne Musique 2006 sur ton blogue?

Moi à mon frère: Voilà!

Quelques mi-vingtenaires nous résument (en 95 pages!) leurs bons moments de musique en 2006...et moi en tant que pré-trentenaire...j'ai l'impression d'avoir passé l'année dans un coma musical!

mardi 16 janvier 2007

Grande réno-spective 2006, numéro 2

Pour tous nos objets qui y sont et qu’on ne reconnaît plus parce qu’ils sont maintenant couverts d’une grosse couche de poussière.

Pour l’eau qui s’y infiltre et qui non seulement laisse une odeur sur tout, mais qui abîme tout ce qui est entreposé.


Pour toutes nos boîtes entreposées depuis 8 mois et maintenant remplies de débris de destruction non-identifiés.


Pour les heures de nettoyage que je devrai faire chaque fois que je vais vouloir y sortir un item, pour ne pas contaminer le reste de la maison.


Pour toutes les mauvaises surprises que je vais avoir en défaisant finalement les boîtes.


Pour la fois où, tôt le matin, je cherchais une paire de souliers et que je suis tombée les deux pieds dans un des trous plein d’eau, creusés dans le béton pour se raccorder à la plomberie et où j’ai vraiment eu le goût de me rouler en boule en position fœtale et pleurer.


Pour l’accès impossible à nos vêtements et l’odeur qui les imprègne maintenant.


Pour toutes les fois où j’ai dû y passer des fils ou des tuyau dans son plafond et que je me retrouvais immanquablement avec un filet blanc de toiles d’araignées sur la tête.


Pour le sentiment familier que je ressens chaque fois que je vois des villes bombardées aux nouvelles.


Parce que j’en ai déjà parlé ici, mais que depuis c’est deux fois pire étant donné que tout le rez-de-chaussée a été déplacé là pour la phase gyproc.



Pour le côté nord :

Sud :

Est :

Et Ouest :

Pour l’ensemble, je déclare tous mes moments passés au sous-sol comme étant le numéro 2 des pires moments de rénovations de l’année 2006.

vendredi 12 janvier 2007

Grande réno-spective 2006: numéro 3

Les faits: Mon numéro 3 n’est pas une histoire de traumatisme physique impliquant une chute, du sang, des contusions, des lacérations et/ou des contacts violents avec la laine minérale et une trame sonore de cris et de pleurs. Ce n’est pas non plus une histoire de souffrance psychologique où je suis confinée à vivre dans un espace restreint dépouillé d’hygiène et de confort. C’est seulement une histoire d’angoisse profonde vécue en juillet, alors que nos charmants menuisiers travaillaient à la maison.

L’histoire : Il est autour de 17h30 et je rentre de travailler. En tournant le coin j’aperçois ma maison et je suis immédiatement prise d’un profond sentiment d’angoisse, je ne reconnais plus mon chez-moi, quelque chose a changé. Je scrute donc la maison d’un regard perplexe…probablement le même qu’ont les conjoints, dans toutes ces émissions de grandes métamorphoses, qui revoient leur femme après le grand make-over : un regard qui dit « ça fait changement, mais pas sûre que j’aime ça ». Tel le conjoint je ne panique pas et j’essaie de mettre le doigt sur ce qui a changé au juste. Je débute donc une check list mentale de choses à vérifier afin de trouver ce qui cloche : végétation extérieure : ok, terrain : ok, salon : ok, escaliers : ok, fenêtre : ok ….euh, oups, back-up…salon….comment se fait-il que de l’extérieur je puisse m’assurer que le salon est intact? Façade et toit gauche de la maison: absents! Plus rien devant, il restait seulement 3 murs extérieurs, ma maison était comme un décor de téléroman. Les menuisiers avaient-ils vraiment mal interprété notre vision de « tout démolir »? C’est exactement là le moment d’angoisse.

En fait ayant découvert une section de mur complètement pourrie ils avaient dû la démolir pour la reconstruire. Le tout est rentré dans l’ordre rapidement, le camping sur le bord de la route (comme à Ste-Madeleine) a été de courte durée. Mais on se sent vulnérable sans nos 4 murs.

lundi 8 janvier 2007

Grande réno-spective 2006: numéro 4

Les faits: C’était en juin et c’est ainsi qu'on trouvé la maison en rentrant de travailler le soir. Non, on ne parle pas ici d'une maison rasée par la guerre ou post-incendiée, mais seulement en processus de démolition.

Des immenses amas de déchets recouvraient donc la presque totalité du rez-de-chaussée.


L’histoire : Il fallait sortir le tout pour le lendemain avant que les gars ne viennent poursuivre leur boulot. Donc pendant 4 heures nous avons dû remplir des tonnes de poubelles, faire la navette entre la maison et le container, grimper sur un petit banc et balancer le contenu de la poubelle dans le container. Il devait faire 35 degrés dehors, au moins le double à l’intérieur. Mais c’est tout de même en jeans-bas-bottes-chandail à manches longues-masque qu’on a dû effectuer le travail, manipulation de vieille laine minérale oblige.

J’ai eu chaud longtemps, ça a piqué longtemps, j’ai mouché de la poussière longtemps.

dimanche 7 janvier 2007

Numéro 5

Voilà maintenant près de 3 semaines depuis les dernières nouvelles, même pas de joyeux Noël, même pas de bonne année, ni même un message pour vous faire part de mes résolutions pour 2007. En plus, un peu comme dans Dynastie, les derniers épisodes étaient punchés à souhait, laissant en suspend plusieurs questions:

Est-ce que le gyproc sera terminé à temps pour Noël?
Auront-ils un Noël rose?
Julie devra-t-elle se rendre à son party de Noël en fauteuil roulant suite à sa blessure sur la pelure de banane?
Faudra attendre encore un peu pour voir la suite de l'intrigue, cette semaine je vous offre des reprises en vous présentant, en primeur, ma grande réno-spective de mes pires moments de rénovations en 2006. On commence avec le numéro 5 :

Décembre

Les faits : Dans un plafond isolé, avant d’installer un luminaire encastré, il faut d’abord fixer au plafond une boîte rectangulaire de la grosseur d’une boîte à chaussures qui comporte un trou d’environ 10 cm de diamètre à une extrémité et, à l’autre extrémité, à l'intérieur, complètement au fond, un ground. Un peu comme ça:

Se rendant compte (après avoir terminé d’installer les 37 boîtes au plafond) que le ground dans la boîte avait été fait trop court pour pouvoir être raccordé au luminaire, nous avons pensé fixer une rallonge de ground avec une marette. Pour atteindre le ground et le fixer, il faut passer les deux mains dans l’ouverture de 10 cm de diamètre. J’ai les plus petites mains du couple, je suis mandatée pour exécuter le sale boulot.


L’histoire : La job qui, sur papier, semble relativement facile, s’avère être une vraie torture. Combinant souffrance physique et psychologique, si les luminaires encastrés avaient existés au Moyen-Âge, c'est certain que le supplice de la rallonge de ground aurait été utilisé comme moyen légitime d'obtenir des aveux. En effet, le rebord du trou est en métal très coupant ce qui me scie les poignets au sang alors que j’essaie d’exécuter la manipulation très délicate. En plus, je n’y vois rien (ayant les mains à l'intérieur de la boîte), j'ai à peine un 5 degrés de liberté de mouvements, ma dextérité est presque nulle parce que je suis à bout de doigts, la marette m'échappe aux 10 secondes (descend de l’escabeau, va ramasser la marette, remonte) et quand je réussis à la poser et que je fais le test ultime de tirer dessus pour voir si elle est solide, elle tient une fois sur 10. La souffrance a été longue...il y avait 37 boîtes. Un vériable jeu de patience…un peu comme le solitaire, mais version extrême et nécessitant un certain stoïcisme afin de retarder le pétage de coche qui de toutes façons est inévitable.

Demain, numéro 4.

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