Grande réno-spective 2006, numéro 1
Bon, voilà…à la veille du mois de février, il est plus que temps d’en finir avec cette réno-spective 2006. Sans plus de préambules, le numéro 1. En fait c’est une continuité du numéro 2, l’un ne va pas sans l’autre, un peu comme Criquette et Brett ou une toast au beurre de pinotte et des bananes écrasées : le sous-sol et...la chambre!
Si avoir passé de petits moments dans le sous-sol pour quelques travaux de rénovations ou pour chercher nos trucs a été très pénible, vivre dans sa seule pièce finie a été LA vraie expérience de ces rénovations. Grâce à ce vécu de 8 mois, je suis maintenant à même de publier une petite recette afin de favoriser l'apparition de pathologies psychiatriques.
- Enfermer jour et nuit une jeune fille dans une seule pièce viable de 10 pieds par 14, bordélique parce que tout le nécessaire à sa survie s’y retrouve.
- Reproduire les conditions d’une dépression saisonnière c’est-à-dire qu’en l’absence de rideaux, installer des planches de plywood à la source même de l’éclairage, à l’extérieur, afin que tous les rayons lumineux soient bloqués et qu’on croit qu’il fait nuit 24h sur 24.
- Éclairer la pièce avec des néons offrant un constant et angoissant bruit de fond.
- Ajouter poussière, laine et bouts de gyproc dans le lit ce qui exacerbe l’eczéma du sujet et la contraint à se gratter toute la nuit.
- Cette même poussière se retrouvant sur le sol aussi, rendre tous vêtements échappés par terre impossible à porter (et bien sûr ne pas permettre l’accès à une laveuse-sécheuse chez-soi).
- Mettre comme seule décoration un déprimant panneau électrique.
- Pour faire croire qu’elle n'est pas vraiment en contact direct avec le sous-sol non-fini, draper de démoralisantes bâches bleues et vertes (l'effet est parfait!).
- S’assurer que malgré un système de chauffage d’appoint, la température ne grimpe jamais au dessus des 13 degrés celcius.
- …et en plus de la faire dormir, manger, regarder la télé et vivre dans cette seule pièce, forcer la jeune fille à rédiger sa thèse de doctorat jours après jours dans ces conditions!
Je n'aurais pas toffé un jour de plus. C’est maintenant fini, mais j’ai toujours de légers symptômes de choc post-traumatique quand je dois retourner dans la chambre.