La famille
Rona est de retour. Sur le
web...et au pays! En effet, bébé
Rona sous un bras et les 22 malles d'effets personnels nécessaire à sa survie hors de notre petit confort de banlieue sous l'autre, nous sommes allés nous faire voir sur la côte
d'Azur en France et du côté de la
Ligurie et la Toscane, en
Italie. Le voyage s'est somme toutes très bien déroulé si on tient compte du facteur
badluck qui sévit sur notre famille. Partir en voyage avec un bébé, c'était s'exposer à la puissance mille à de potentiels malheurs. Qu'à cela ne tienne, défiant le destin nous sommes partis quand même, en omettant volontairement de réserver les endroits où nous allions dormir en
Italie, ajoutant ainsi un peu de défi à notre périple. Malgré tout, les seules fois où des larmes de découragement sont venues tout près sont:
- Lorsqu'à 6h00
am, le matin de notre arrivée, avec une très longue journée derrière, une aussi longue devant et pas de sommeil dans le corps, la compagnie de location de voiture nous a annoncé qu'il n'y avait plus de siège d'auto disponible pour bébé ce qui a impliqué l'achat du dit siège (et aussi une dizaine de km pour se rendre au magasin avec
bébé-Rona sur mes genoux, tout en étant pointés du doigt par des français qui visiblement jugeaient notre perception d'un siège d'auto sécuritaire).
- La nuit suivant notre arrivée, alors que la première dent de bébé
Rona a choisi un tout petit vulnérable, victime du décalage horaire et en très grand manque de sommeil pour se révéler au grand jour.
- La fois où j'ai jugé que c'était une bonne idée pour moi de faire profiter la France de mes talents de conductrice automobile. Une banale intersection prise du mauvais sens et voilà, je me suis retrouvée à grimper dans des chemins plus étroits que la voiture que je conduisais, des rues tellement pentues que la toute petite équipe d'abdominaux qu'il me reste
post-grossesse n'était pas assez énergique pour me permettre de me redresser dans la voiture et ainsi voir vers quoi je roulais.
Lorsqu'enfin la route s'est mise à redescendre (toujours aussi abruptement), ce ne fut que pour quelques mètres puisqu'elle débouchait dans un cul-de-sac qui se trouvait à être la terrasse d'un bar chic. Je devais donc refaire le chemin inverse. Au moment de reculer, j'ai réalisé que je ne savais pas comment placer le bras de vitesse en position reculons (fallait actionner un bouton en même temps qu'on enclenchait le bras de vitesse...pourquoi!!??). Après avoir avancé plusieurs petits coups (pensant chaque fois que j'avais finalement trouvé le reculons, mais non, c'était toujours la première vitesse) et juste avant de percuter un charmant jeune couple stoïque devant le beau spectacle que je leur offrais, je me suis finalement résigné à demander de l'aide. Une belle leçon d'humilité que de devoir se faire expliquer comment reculer et de s'exécuter en remontant une pente d'environ 35 degré, sous le regard ahuri d'un public qui sirote son Ricard.