Coulé dans le béton
Donc lundi dernier, ma job était d’aller retourner la machine à béton dans une shop de location d’outils. D’avance je pars un peu stressée parce que je ne sais pas trop où c’est…mais bon, y’a pas trop de doute que je suis arrivée à bon port quand je vois la pancarte avec le nom de la shop, la minuscule roulotte au fond de l’entrée qui sert de service à la clientèle et les 2 dobermans qui m’accueillent chaleureusement. Je sors de la voiture, répète mon texte dans ma tête (bonjour, je rapporte la …Bétonneuse?? Bétonnière?? Machine à béton?? Machine à béton!!), sors la carte de crédit pour le dépôt et place la voiture bien en vue pour qu’ils aient l’idée de venir m’aider à sortir la machine. Tout se passe bien, je fais ça comme une vraie pro! On signe les papiers de retour, on ne me pose pas trop de questions et Bob et Gary sont mandatés pour venir m’aider à sortir la fameuse machine. En un instant, toute ma crédibilité a basculé : Bob me demande nonchalamment de reculer la voiture dans un mini-espace pour qu’il puisse ranger la machine. Reculer la voiture signifiait faire un 180 degrés, gérer le monsieur dans sa voiture à côté qui veut sortir et dont je bloque le chemin, éviter d’écraser les doberman, maîtriser notre voiture dimension corbillard dans un espace de stationnement restreint et l’enligner assez droite pour qu’elle ne s’encastre pas dans la clôture. Le stress commence à monter, manœuvres maladroites, j’étouffe, klaxon de l’autre voiture, bruits bizarres de l’auto, aboiements, rires du duo G&B, j’étouffe, j’ai chaud, je frôle la clôture, j’étouffe encore…coudonc, elle va donc bien mal la voiture!
Je réussis quand même à me rendre sans trop de séquelles et comme j’immobilise la voiture, j’aperçois un point d’exclamation dans le tableau de bord qui a l’air de dire « maudite épaisse, t’avais pas enlevé le break à bras! » Est-il besoin de dire que je n’avais pas vraiment besoin que Gary en rajoute en me lançant un : « Ouain, t’as d’la misère avec ton char! » *soupir*